Pichon Angélique
Le voyage sans fin, machine expérimentale, 2016
Travail réalisé pour l'exposition Dépaysement à Angle Art contemporain en 2016
Tout le dispositif repose sur une plateforme légèrement surélevée de 2m par 2m50.
On y trouve une bande d’images s’étendant sur toute la surface du plateau, guidée tout le long par des pignons. Sur son parcours elle passe par deux boîtes à projection.
La première est un praxinoscope. La lumière, placée derrière la bande, envoie l’image sur les miroirs inclinés du praxinoscope. Au-dessus de ceux-ci est placé un miroir fixe, incliné de telle façon qu’il forme un angle de 90° avec les autres. L’image, après son détour par ces miroirs, passe par un objectif permettant de l’agrandir et finit sa course sur l’écran positionné en face.
La deuxième boite est un mégascope. Deux lanternes magiques, munies toutes les deux d’une source lumineuse de 8000 lumens, sont réunies par une boîte en bois. Les deux faisceaux lumineux se croisent sur la bande et transportent l’image vers une lentille grossissante. Celle-ci passe ensuite d’un miroir à un autre pour être projeté dans le bon sens et finit son parcours sur un écran.
Cette bande est activée grâce à un moteur situé sous le praxinoscope et entrainée grâce au disque cranté de celui-ci. Le moteur étant muni d’un régulateur de tension, la vitesse est contrôlable.
Si la bande tournait on apercevrait l’illusion d’un mouvement plus spécifiquement l’image d’une herbe empoter par le vent.
Voici le procédé non fonctionnel d’une machine qui pourrait créer l’illusion du mouvement.
Il s’agit de la version immobile de cette machine sans fin.
Le moteur fonctionne, mais l’entraînement déraille. La pièce devient un cabinet d’expérimentation de l’image.
De cette machine figée naissent deux images, obtenues grâce à un voyage et une technique de projection différente.
Le paradoxe entre la taille de l’installation et le résultat des deux petites images devient curieux.
Nous pouvons nous imaginer le cheminement de la lumière, de l’image sans peut-être deviner d’où elle vient.
S’agirait-il d’un magicien qui aurait raté son tour ?